Guy Verglas
Guy VERGLAS | |||||
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Sosa | 14 | ||||
Date de naissance | 7/6/1923 | ||||
Lieu de naissance | Lizeray | ||||
Date de décès | 14/12/2007 à 84 ans | ||||
Lieu de décès | Bourges |
Guy est le fils de Sylvain VERGLAS, Propriétaire Terrien, âgé de 36 ans et de Augustine ARBY, âgée de 37 ans.
A sa naissance, il a pour frères et soeurs : Maurice Emile Sylvain (né en 1920), Gilberte Marie Louise (née en 1921).
Guy sera Militaire puis employé à la SNCF.
Il est Titulaire de la Médaille Militaire.
Guy est inscrit au registre des Resistants de France (document GR 16 P) en tant que "déporté et interné résistant (DIR)"
Biographie
Enfance
Guy nait au chateau de Favrille à Lizeray le 7 juin 1923.
Jusqu'à l'âge de 5 ans, il est "placé" chez ses grands parents Jean François VERGLAS et Marie Anne GIRAUD à Mareil (Prévosté)
Il semble en effet que la mère de Guy, Augustine Arby n'ait pas que peu gouté le plaisir d'une troisième naissance en trois ans et que son amour pour Guy en ait trés tôt souffert.
Guy a toujours gardé un trés bon souvenir de ses grands-parents qui l'ont donc élevé trés heureux à Mareuil.
Mais tout change lorsqu'en 1929,sa grand mère Giraud décède d'un cancer des intestins. Guy est alors confié à sa tante Marie-Louise Arby épouse Ledoux à Neuvy-Pailloux, il y restera jusqu'à l'age de 12 ans.
Lorsque que sa mère Augustine Arby meurt le 6 décembre 1933 (des suites d'un Cancer), Guy est âgé de 10 ans.
Il reste à Neuvy-Pailloux où il fait sa première communion le dimanche 20 mai 1934 à Neuvy-Pailloux (36).
Il obtient en 1935, à 11 ans son Certificat d'études.
Il habite trés peu à Bommiers (36) - au château de Boissoudy avec son pére.
En effet le l'ensemble des biens de son père Sylvain VERGLAS sont saisis dans les années 35/36/37.
En 1936, il habite encore à Neuvy-Pailloux (36) - Les Gloux. avec Marie Louise ARBY (Chef de famille), Gilberte LEDOUX (Fille), Hubert PIGELET et René PIGELET Gendre.
Adolescence
Trés rapidement il est alors mis au travail par son père dans la ferme de Corqueux à Châteauneuf-Sur-Cher (18) louée après la saisie des biens de la famille.
En juin 1942, Guy rencontre deux jeunes soldats démobilisés qui viennent faire les foins à Corqueux et qui décident de partir en Angleterre en passant par l‘Espagne. Il les suit.
Captivité en Espagne
Passage et capture
En juillet 1942, il passe la frontière à Port-Vendres. De 1940 à 1945, 40.000 ont transité comme lui par l'Espagne, 23 à 25.000 s'engagent dans les Forces Françaises Libres et Combattantes en Afrique du Nord et en Angleterre.
En août 1942, Guy est fait prisonnier par les Espagnols et détenu à la prison de Figeras où il reste deux mois (ne sortant qu'une 1 heure par jour).
En octobre 1942 il est transféré à la prison de Gironne où il reste 2 mois.
En novembre 1942, il est transféré à la prison franquiste de Modelo à Barcelone où il va rester 1 mois.
Miranda de Ebro
En décembre 1942 il arrive finalement au camp de Miranda de Ebro.
Créé par Franco pour interner les Républicains Espagnols, avec l'aide des Nazis envoyés par Hitler lors de la guerre d'Espagne, ce camp comprend une trentaine de baraques, avec autant de nationalités. Le contingent le plus important sont les Français et Belges, mais on y rencontre des Anglais, des Américains, des Canadiens, des Polonais et des Juifs de toutes nationalités. De nombreux Français s'y font passer pour des Canadiens français, sous de faux noms.
En 1942, le camp de Miranda comprend environ 5000 personnes. La vie y est très dure, privations, sous-alimentation et conditions de vie déplorables : l'eau est règlementée, la soupe légère est l'unique plat du jour et la dysenterie nommée "Mirandite", le scorbut, les punaises y sont omniprésents. Guy garde des souvenirs trés forts de ce passage à Miranda.
Le 5 janvier 1943, les Polonais déclenchent une grève de la faim. Après 7 jours, le mouvement se solde par... des malades et ses sous-alimentés. Mais le 22 mars, les Polonais sont finalement envoyés en Angleterre, suivis par les Belges.
Le Gouvernement Espagnol prenant un peu de large vis-à-vis des Allemands, c'est le Gouvernement de Vichy qui prend tout seul la délégation de la Croix-Rouge Française à Madrid et se met en contact avec les Alliés qui lui fournissent les moyens d'aider les Français internés dans les camps et prisons.
En février 1943, un premier convoi de Français, comprenant les Sous-officiers et des Officiers, quitte l'Espagne. Les prisonniers sont échangés contre des sacs de blés fournis par les Américains.
À partir de fin avril, 8 convois vont quitter l'Espagne vers Setubal (près de Lisbonne), puis d'autres partiront de Malaga et en 1944, 21 de Gibraltar et Algesiras, en direction de Casablanca, d'où un certain nombre se dirigeront vers l'Angleterre.
Libération
C'est en mai 1943 que Guy est lui aussi échangé contre un sac de blé. Il part pour Malaga.
À Malaga, en juin 1943, il décharge bateaux pour vivre avant de s'embarquer sur le cargo bananier le « gouverneur général Lyautey» pour Oujda au Maroc.
La préparation militaire
À Oujda, en juin 1943, Guy incorpore alors la 82eme Airborne (12 000 hommes de l'US Army).
Entièrement équipés et entrainés comme les fameux paras américains, sur l'aérodrome des Angades à Oujda, les combattants sont formés au plus près de la situation réelle sous le feu nourri des Snipers américains qui tirent à balles réelles au-dessus des paras.
Guy apprend alors à sauter depuis des avions Dakota et passe son Brevet de parachutiste (le document officiel sera daté du 17/12/1943).
Quelques mois plus tard, la Division est transportée par camion à Kairouan en Tunisie en traversant l'Algérie.
Débarquement en Sicile
Guy est désormais intégré au 505th Infantry Regiment, régiment d'infanterie aéroporté de l' armée américaine , l'un des quatre régiments d'infanterie de la 82nd Airborne. Le 505th vient d'arriver des Etats Unis pour préparer le débarquement de Sicile.
Le 9 juillet 1943, le 505eme régiment de la Division, sous les ordres du Colonel Gavin et le 11, le 504eme sont parachutés près de Gela dans le cadre de l'opération Husky (débarquement en Sicile)
C'est la première offensive aéroportée de l'histoire militaire des Etats-Unis. Guy et ses copains formés à Oujda sont largués au-dessus de la Sicile.
Le Débarquement de Sicile les 9 et 10 juillet 1943 est un désastre pour les parachutistes. Les armées alliées abattent par erreur vingt-trois C-47 sur 144. Un très fort vent gène la navigation et disperse les parachutistes. Les planeurs anglais (les seuls à être utilisés) transportant les parachutistes américains terminent, pour la plupart, leurs vols dans la mer et plus de 400 de leurs occupants périssent noyés. Seulement 5 % des planeurs atteignent leurs objectifs. Les enseignements de la Sicile et, plus tard, de l’Italie serviront pour le débarquement de Normandie. Les pilotes seront entraînés au vol sans visibilité, les C-47 PFF (Pathfinder) largueront des parachutistes munis des balises radioélectriques (Eureka) qui dirigeront les avions. Guy sera d'ailleurs formé ensuite pour être l'un d'eux.
Séparés en divers groupes de combats, les paras préparent le terrain avant l'opération amphibie qui doit suivre à Gela. L'Opération Husky est finalement une réussite : en 5 jours, la 82ème a parcouru près de 94 kilomètres et a fait environ 23 000 prisonniers.
La campagne de Sicile s'achève pour Guy à Trapani et il est alors affecté sur une base américaine en Sicile avec le 504eme et 505eme régiments dans l'attente de l'attaque de Montecasino qui restera pour lui un traumatisme.
Monte Cassino
Le 1er octobre 1943, la 5ème armée des Etats-Unis conquit son principal objectif, le port de Naples. Devant les Alliés s’étendaient des centaines de kilomètres de terrain montagneux, semé de fortifications. La reddition italienne était intervenue le 3 septembre, le jour du débarquement dans la botte, mais HITLER, qui doutait de la détermination de l’Italie, venait de poster des troupes allemandes parfaitement entraînées. De plus, le temps se dégrada rapidement, des pluies diluviennes transformèrent les routes de terre battue en marécages qui se couvrirent de plaques de verglas dès que la température eut chuté. Les rivières débordèrent en inondant les campements. Les Allemands multipliaient les escarmouches et des guetteurs postés sur les sommets dirigeaient les tirs d’artillerie. Le 1er décembre, la 5ème armée, pénétra dans la vallée du Liri, où des combats violents eurent lieu sur les pics enneigés. Ce n’est que 45 jours plus tard que les troupes, clairsemées à la suite de nombreuses pertes humaines, arrivèrent aux abords du Monte Cassino, où passait la ligne Gustav, la principale série de fortifications allemandes au sud de Rome.
EISENHOWER avait donné l’ordre de ne pas bombarder les sites historiques remarquables. Cet ordre s’appliquait au Monte Cassino, où se dressait l’un des plus beaux édifices chrétiens du haut Moyen Âge. Pendant un mois, le commandement allié tergiversa, tandis que les Guy ses camarades croupissaient dans la vallée en pataugeant dans la gadoue. La presse occidentale, prenant les combattants en pitié, publia les listes croissantes de morts et de blessés.
Le 15 février 1944, la position stratégique de l'abbaye de Montecassino sur une colline dominant la route allant de Rome à Naples, vaut au Monastère d'être le théâtre d'une bataille meurtrière. Le bombardement a commencé le matin du 15 février et 142 bombardiers lourds et 114 bombardiers moyens ont rasé l'abbaye. Au cours de cela, de nombreux civils ont été tués qui avaient cherché refuge à l'intérieur du bâtiment, tandis qu'à l'extérieur, plusieurs soldats allemands et même une quarantaine de soldats de la division indienne ont été tués par des bombes.
Les décombres après le bombardement, ont été immédiatement occupés par les Allemands et leur avaient offert un abri précieux, ce qui leur a permis de maintenir cette position pendant longtemps. À partir de là, ils pouvaient viser les troupes alliées, infligeant de lourdes pertes à quiconque tentait de franchir la ligne. Les Alliés ne s’emparèrent finalement du Mont Cassino que trois mois plus tard, perdant encore 54 000 hommes.
Débarquement en Normandie
En avril 1944, la 82eme division est transportée en Ireland puis en Angleterre (Nottingham) en prévision de l’opération Overlord. Elle est alors constituée des 505e, 507e et 508e régiments d’infanterie parachutée (Parachute Infantry Regiment) — ainsi que du 504e qui se reconstitue après ses pertes en Italie.
Le soir du 5 juin 1944, les éclaireurs (pathfinders) de la 82e division aéroportée, équipés de balises radio et de moyens de communication, sont les premiers soldats alliés à décoller de la base de RAF North Witham puis à toucher le sol français en vue de baliser les zones de largage des deux divisions de parachutistes américains. Les "Pathfinders” (éclaireurs) sont réunis en équipes qui se composent chacune d’un lieutenant chef d’élément, quatre opérateurs radio et quatre parachutistes chargés de la sécurité de l’ensemble lors des opérations. Ils sont largués en territoire ennemi sans balisage initial, simplement en fonction de l’observation du terrain et des calculs de navigation à bord des C-47 Dakota. Guy touche ainsi le sol près de Belleville sur la commune de Breuville (50260).
Dans la matinée du 6 juin, les troupes parachutées effectuent la jonction avec les troupes débarquées à Utah Beach de la 4th Infantry Division. Le 9 juin 1944, dans le secteur de la Fière, les soldats de la 82ème.
Après 33 jours de combat, Guy retourne en Angleterre, le '13 juillet 1944.
Le repos du guerrier
Guy est ensuite rapatrié à Rome (juillet, août, septembre 1944), il ne reste que 6 000 hommes sur ses 12 000 camarades.
Les trois mois à Rome sont consacrés par les Américains à les remettre en forme à Castel Gandolfo (Résidence d'été du Pape).
Guy est ensuite envoyé à Valence au camp de Chabeuil près de Valence dans la Drôme.
La Campagne des Vosges et d'Alsace
En Octobre 1944, Guy part pour le front de l'Est à Vesoul au sein de la 101eme Airborne (il est éclaireur chargé du radio guidage) Mortabelforce.<
La « Guerre des Vosges » est extrêmement dure: les Américains et les Français, d'abord à court de carburant, n'avancent que lentement face à une défense allemande qui s'est renforcée.
Belfort, Mulhouse, Metz, Sarreguemines, ...
La contre-attaque allemande dans les Ardennes (Noël 1944) surprend totalement les Américains mais s'essouffle au bout d'une dizaine de jours Le 3 janvier 1945: Guy et ses camarades parachutistes de la 101e Airborne Division fêtent la réussite de leur opération Oscar: un raid en direction de Neubourg et de Schweighouse. En quelques heures, les parachutistes du Brigadier General Anthony McAuliffe font trente-sept prisonniers dont deux officiers, infligent des pertes sévères à l'ennemi "plus que toute la VIIe armée US n'en fera en deux mois!". Mais au prix de sept morts, six disparus, vingt et un blessés...
Le 26 janvier 1945, au nord de la poche de Colmar, le 2e corps d'armée a, semble-t-il, débloqué, la situation : l'Ill a été franchi en plusieurs points et la 5e division blindée se dirige vers Neuf-Brisach, tandis que la 3e division d'infanterie US a pris Riedwihr et combat encore à Jebsheim - clef de défense du canal du Rhône-au-Rhin. Au sud, le 1er corps d'armée, pris dans une tempête de neige et manquant de munitions, a maintenu ses positions dans le bassin potassique. Sur la Moder, la pression allemande s'est relâchée. La 25e Panzergrenadier-Division s'est repliée et se prépare à quitter l'Alsace. En face, les Américains se sont réorganisés : la 101e Airborne Division, prestigieuse division parachutiste, dont l'état-major s'est installé à Hochfelden, a pris position entre Dauendorf et Schweighouse, entre les 103e et 79e divisions d'infanterie. Au coeur de la nuit, une attaque allemande sur Kilstett, au nord de Strasbourg, a été bloquée par le 3e régiment de tirailleurs algériens et deux escadrons de la Garde républicaine.
Le 28 avril 1945 la reconquête s'arrête pour Guy à Stuttgart au moment de l'Armistice.
La jonction avec les Russes a lieu à Stuttgart: "Premier jour: échanges, deuxième jour : bagarre, troisième jour : mitraillage".
La Guerre s'achève
Après les trés durs combats des Vosges et d'Alsace, en juin 1945, Guy rejoint la base américaine d'Avord sur la base de l’ancienne école de pilotage au sein de ce qui deviendra la 25e division aéroportée. Sont Regroupés, sous l'autorité du 1er RCP, pour recevoir une formation parachutiste individuelle et collective en vue d'éventuelles opérations aéroportées en Allemagne, trois Bataillons, composés de combattants du maquis non brevetés parachutistes et les 1er et 2e bataillons ayant également été complétés avec les effectifs du » Bataillon Hémon » durant la campagne d’Alsace, le régiment doit être reconditionné dans l’optique de futures opérations en Allemagne et dans le Pacifique au sein de la 1re armée aéroportée du général Brereton.
L'école de saut est mise sur pied par le commandant Fleury avec les anciens moniteurs du régiment dont Guy avec de nombreux officiers partent en stage auprès des DAP (Divisions Aéroportées) américaines, aux 101stDivision (en Allemagne) et 17e Division (en France).
Le soutien massif de la 9th Airforce permet de compléter l’entraînement technique et tactique du 1er RCP. Près de 1200 parachutistes sont ainsi brevetés en moins de deux mois et le 18 mai 1945, le régiment effectue avec ses trois bataillons au complet un saut de manœuvre entre Nevers et Avord, confirmant ainsi son aptitude opérationnelle aux yeux du général Brereton.
L'été 45, Guy part pour le Japon en bateau puis en avion mais finalement le Japon se rend le 2 septembre 1945 avant son arrivée sur place et son voyage s'achève à Hong-Kong où il fait demi-tour avec ses camarades.
Mariage et vie de Famille
En 1945, Guy est alors affecté à Pau, puis à la citadelle de Bayonne. Il devient Moniteur parachutiste à l'école de parachutiste de Pau.
En février 1946, lors d'une permission à Corqueux, il rencontre Janine Raduget qui tombe rapidement enceinte de Bernard.
Guy et Janine se marient le dimanche 16 juin 1946 à Châteauneuf-Sur-Cher.
Ce mariage a lieu contre l'avis de Sylvain Verglas et c'est alors la rupture entre Guy et son père (ils resteront fâchés jusqu'à la mort de Sylvain).
Les jeunes mariés rentrent à Pau jusqu'à l'accouchement qui aura lieu à Corqueux.
Le 10 novembre 1946 naît son fils Bernard. Guy est âgé de 23 ans
Bernard tombe malade et réchappe alors de peu à une pneumonie.La tradition familiale veut qu'il fût sauvé par un rebouteux (anecdote de « oing de porc » alors que le certificat de décès était prêt).
La famille est de retour Pau jusqu'en novembre 1947 puis rentre s'installer à Corqueux et le 9 janvier 1948 naît Annie alors que Guy est âgé de 24 ans.
En 1950, tout en habitant à Corqueux, Guy entre à la SNCF à Bourges.
Finalement la famille déménage en 1951 28, Boulevard de la Liberté à Bourges.
Dans les années 1950, la crise du logement bat son plein, Guy cherche une solution et contacte des habitants de Bourges qui décident de construire eux-mêmes leur maison. Un " comité ouvrier du logement " se constitue, achète un terrain et chaque adhérent du comité participe à la construction de sa maison et de celle de ses voisins. Il s'agit de ce que les Berruyers vont connaître sous le nom des "Castors"
Le Comité s'adresse à la municipalité de Bourges pour obtenir " une avance des fonds nécessaires à l'achat d'un terrain de 3,5 hectares situé entre Beauregard et la route de la Chapelle" dans le quartier de Saint-Henri. Dans ce courrier, le Comité suggère à la Ville de prendre à sa charge les travaux de voirie, car si aucune aide concrète n'est apportée, la création de logements ouvriers en accession à la propriété "resteront éternellement dans le domaine des rêves". Le système des "Castors" est à base coopérative, avec une construction par les gens eux-mêmes, en s'entraidant les uns les autres. Les spécialistes estiment qu'il faudra bien 5 ans pour que ces 60 maisons soient terminées.
Le 28 décembre 1951 naît Philippe alors que Guy est âgé de 28 ans.
A la fin de l'année 1951, les "Castors" commencent enfin à sortir de terre (d'abord rue Guilbeau) et la municipalité accepte de prendre à sa charge la viabilisation (pour une quinzaine de millions de francs).
Mais les difficultés ne sont pas terminées, la Nouvelle République rappelle que 23 pavillons individuels vont pouvoir bientôt recevoir leurs occupants, et ajoute que cette opération " n'a pas été prise au sérieux" par les responsables locaux de la ville, il n'y a pas eu d'aide et les terrains devront être remboursés. Le journal conclut sur le mérite des "Castors" qui font l'admiration de tous.
Le 17 mars 1953 naît Jocelyne. Guy est âgé de 29 ans et la famille est toujours Boulevard de la Liberté.
Le 11 juillet 1955 naît Catherine. Guy est âgé de 32 ans.
En 1955, la maison du 12 rue des Castors est enfin achevée. La famille y restera jusqu'en 1977.
En 1957, Janine tombe malade et subit à 34 ans l'ablation d'un sein.
Parallèlement à son métier, Guy partait très souvent loin de la maison, soit pour des "sorties" entre amis, soit pour des "pour des "missions" probablement du Service d'Action Civique.
Le service d'action civique (SAC) a été, de 1960 à 1981, une association au service du général de Gaulle puis de ses successeurs gaullistes. Elle est créée à l'origine pour constituer une « garde de fidèles » dévouée au service inconditionnel du général après son retour aux affaires en 1958. Ses statuts mentionnent qu'il s'agit d'une « association ayant pour but de défendre et de faire connaître la pensée et l'action du général de Gaulle ».
Même s'il était favorable à l'Algérie Française, Guy est resté fidèle au Général et à ses idées jusqu'au bout.
Le 10 novembre 1969 'Janine' décède des suites d'un Cancer du col de l'utérus, Guy est âgé de 46 ans. Après le décès de Janine, Guy reste vivre avec ses enfants aux Castors huit autres années.
Retraite
Guy part très tôt en retraite (avant 50 ans), mais il reste très actif et travaille avec son fils Philippe quelques années.
Vers 1970, Guy achète une maison à Lunezay (Ineuil) qui devient la maison de famille.
De 1977 à 1980, partage sa vie entre Lunezay et la Résidence Maziere à Bourges où il cohabite avec sa fille Jocelyne.
Guy partage ensuite sa vie avec Éliane, la belle-mère de son fils Philippe.
Connu de tous, Guy accueille à Lunezay des apéros mémorables lors desquels il s'amuse à regarder partir ses visiteurs très "joyeux" (en particulier ses copains des "magasins bleus").
Très proches de ses voisins et surtout très attachés à ses animaux (chat, âne, chevaux,...), il finit tranquillement et heureux sa vie à Lunezay aimés de tous.
Décès
Guy VERGLAS décède le vendredi 14 décembre 2007 des suites d'une affection pulmonaire, à l'âge de 84 ans, à Bourges.
Il est inhumé le 19 décembre 2007 à Châteauneuf-Sur-Cher.
Arbre
Notes et références
Guy VERGLAS Né(e) le/en 07-06-1923 à Lizeray (36 - Indre, France) Carrière Famille résistance : déportés et internés de la résistance (DIR) Statut interné résistant Cote(s)Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 589588 Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 687587
Depósito de Concentración y Clasificación de Personal Extranjero de Miranda de Ebro (Burgos). Expedientes personales de ingreso | Nacionalidad: Francia | Referencia: ES.19030.AGMG/3.3. Caja 305375, Expediente 14292
https://buscar.combatientes.es/resultados/Guy/VERGLAS/-
Voir aussi
- Famille Blanchard
- Famille Calin
- Famille Cochet
- Famille Gauthier
- Famille Guenot
- Famille Develle
- Famille Perruchot
- Famille Popet
- Famille Thoniard
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